Notre population doit être suffisamment ravitaillée pour survivre. S’il y a une pénurie d’aliments, elle aura vite l’impression de vivre une crise. Aussi le domaine Alimentation de l’AEP prépare-t-il des mesures pour éviter une pénurie grave, voire la maîtriser sans conséquences majeures.
En Suisse, certains biens vitaux doivent être stockés, cela signifie que les entreprises concernées vont constituer des réserves obligatoires et les gérer, contribuant ainsi à garantir l’approvisionnement. La Confédération surveille ces stocks et facilite leur financement. Divers secteurs sont concernés par les réserves obligatoires, à savoir l’alimentation (par ex. divers aliments, engrais), l’énergie (par ex. essence, mazout) et les médicaments (par ex. antibiotiques, analgésiques puissants ou insuline). Vous trouverez plus d’informations sur ce sujet à la rubrique Stockage.
On peut libérer les réserves obligatoires sous les 8 à 15 jours et permet d’étoffer l’offre lors d’une perturbation de l’approvisionnement.
Lors d’une crise, la stimulation des importations constitue, outre la libération de réserves obligatoires, une mesure simple pour améliorer rapidement l’offre. Si l’approvisionnement se dégrade en Suisse, on va d’abord faciliter les importations (politique structurelle) sur mandat de l’Office fédéral de l’agriculture.
Si ces mesures ne suffisent plus, on peut promouvoir les importations sur la base de loi sur l’approvisionnement du pays. En outre, durant une crise, on peut suspendre des ordonnances restreignant les quantités d’aliments importés.
Cette réduction générale permet de limiter, à court terme, la demande d’aliments qui se sont raréfiés. Elle est notamment ordonnée si l’on craint une ruée des consommateurs sur certains aliments vitaux ou si l’on veut, lors d’un rationnement alimentaire, distribuer équitablement à la population certains produits non rationnés.
Si une crise d’approvisionnement perdure, on prévoit de rationner les aliments afin de garantir à toute la population un apport calorique minimal équivalent. Elle ne pourra acheter les aliments rationnés qu’en présentant un titre d’achat.
La Confédération intervient de façon ciblée dans la production d’aliments suisses en l’optimisant. L’objectif est une hausse du taux d’autarcie alimentaire. La Confédération peut encourager la production des certains biens ou édicter des prescriptions quant aux quantités à fournir ou à transformer ; elle peut aussi prioriser, voire prescrire l’usage final des aliments. Cette mesure permet, lors d’une pénurie, d’atteindre une production suisse aussi optimale que possible en utilisant au mieux le potentiel existant.
Il faudra plusieurs mois de montée en puissance pour mettre en œuvre cette mesure.
Dernière modification 18.10.2023